S'identifier - S'inscrire - Contact
 

 Expressions et proverbes en France

Note : 2.9/5 (56 notes)

 

Mots-clés : ,

Un cordon bleu ==> une excellente cusinière

Sous l'Ancien Régime, le cordon bleu était celui de l'ordre du Saint-Esrit, fondé par Henri III, le 31 décembre 1578.

Cette distinction était réservée à l'élite: pas plus de cent membres, dont le roi était le grand-maître, les dauphins et princes de sang admits de droit, très jeunes.

Il fallait prouver trois quatiers de noblesse et avoir un âge certain pour recevoir la croix accrochée à cet envié cordon bleu.

Au début du XXème siècle, une sorte de mode des cordons bleus se développa. Et s'il y eut le cordon bleu des beaux espits, il y eu aussi celui des cuisinières.

Bientôt, on dit d'une excellente cuisinière- un peu en plaisanterie- qu'elle était un vrai cordon bleu. Le terme est resté ! 


(Ouvrir)La boîte de Pandore ==> Ce qui peut, malgré les apparences, causer beaucoup de maux et de désagréments.

Créée par Héphaïstos, Pandore était une femme douée et protégée des Dieux; Athéna, en particulier, la couvait; un jour elle reçut de Zeus une boîte qui contenait tous les maux.

Pandore épousa le frère de Prométhée et Zeus, pour se venger de ce dernier et de l'humanité, incita le marié, Epiméthée, à ouvrir la boîte de Pandore.

Lorsque la boîte fut ouverte, les maux se répandirent sur la terre et, au fond de la boîte, ne resta plus que l'espérance. 


Une auberge espagnole ==> Un lieu où l'on trouve de tout, où l'on peut rencontrer n'importe qui.

Jadis, les pélerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle venaient des quatre coins de l'Europe et toutes les nationalités étaient représentées dans les auberges où ils faisaient étape.
Cette idée de mélange des peuples s'est élargie pour donner l'expression que l'on connaît aujourd'hui. 


Aller au diable Vauvert ==> Partir loin malgré les risques du voyages

Ancien repaire de brigands, le château de Vauvert, près de Paris, jouit très longteps d'une mauvaise réputation. 

Aller au diable Vauvert signifiait donc sortir de la capitale avec tout ce que cela comporte de dangers.


Ce n'est pas le Pérou ! ==>Quelque chose de peu de valeur !


A l'époque de Mano-Capac, chef des Incas, la capitale du Pérou était Cuzco, qui signifie "le nombril de la terre".

En 1532, le Pérou devint une vice-royauté espagnole.
On y développa à plein l'activité minière car le sous-sol était très riche. Dans le même temps, les mines furent concentrées dans les mains de quelques grands propriétaires.

Quarante années après les découvertes de Colomb, huit tonnes d'or péruvien étaient parvenues à Séville. Par la suite des centaines de tonnes furent extraites des mines du Potosi.

Ainsi se créa la réputation du Pérou: un riche en or, argent et étain qui faisait rêver les hommes.
Aussi, "gagner le Pérou" signifiait que l'on avait accumulé une belle fortune et que l'on avait trouvé un beau filon.

A l'inverse, on se mit à dire de quelque chose de peu de valeur que cela n'était "pas le Pérou" ! 


Casser sa pipe ==> Mourir

L'expression daterait du temps de Mazarin, vers 1649.

On disait "casser sa pipe" avec le sens de rompre "le tuyau" par où passe la vie, c'est à dire mourir !


Passage à tabac ==> Utiliser la force pour arriver à ses fins


L'origine de cette expression demeure incertaine. On l'aurait utilisé pour la première fois dans les locaux de la police parisienne, à la fin du premier empire. Lorsqu'un agent de police avait réussi à faire avouer son crime à un suspect, il recevait un paquet de tabac en guise de prime ! 


 

Copains comme cochons ==> Très amis


Origne :

Le cochon que nous connaissons n'a rien à voir là dedans !

Le "cochon" d'ici est une déformation du mot "soçon" (lui-même modifié en "chochon") qui voulait dire "camarade, associé".

A l'origine, au XVIème siècle, on disait  "camarades comme cohons" avant que les "camarades" ne soient remplacés par "amis" à la fin du XVIIIème siècle, puis par "copains" à partir du XIXème siècle. 


Filer du mauvais coton ==> Dépérir, avoir la santé qui se dégrade mais aussi Faire de mauvaises affaires ou mener une vie déréglée, ne menant à rien.


Origine :

A la fin du XVIIème siècle, pour signifier se ruiner, on disait "jeter un vilain coton" par allusion aux étoffes qui, en s'usant, perdaient des boules de fil de coton jusqu'à leur détérioration complète ou la déchirure.

Au XIXème siècle, alors que la même expression signifie déjà "dépérir par a maladie", "vilain" est remplacé progresivement par "mauvais"  et l'installation de nombreuses filatures où on "file" le coton, provoque le remplacement de "jeter" pour aboutir à l'expression actuelle.



Donner sa langue au chat ==> Renoncer à trouver ou deviner une solution


Origine : Cette expression n'apparaît qu'au XIXème siècle.

Auparavant, on disait "jeter sa langue aux chiens" (Mme de Sévigné).
Aux chiens, on jette les restes, ce qui n'a plus devaleur.
Leur jeter sa langue, c'est abandonner son organe de la parole qui n'a plus d'utilité puisque l'on ne dira jamais la solution que l'on renonce à chercher.

"Mettre quelque chose dans l'oreille du chat" (George Sand), c'était lui confier quelque chose qui deait rester secret. Le chat avait donc connaissance de beaucoup de choses sans pour autant être capable de les divulguer car à part le chat botté, il y a peu d'animaux qui parlent.

"Donner sa langue au chat" serait donc un mélange de "jeter sa langue deveue inutile" mais "la confier au chat" pour être sûr qu'il la gardera, peut-être au cas où l'on déciderait de la récupérer plus tard. 


Passer sur le billard ==> Passer sur une table d'opération, se faire opérer


Origine : 

Dès la fin du XIVème siècle, le billard désignait le bâton qui servait à jouer au jeux de billes et de boules, bâton d'abord recourbé puis droit, devenu alors une queue

Par métonymie (Changement de sens qui s'opère entre des termes qui évoquent un même ensemble), au XVIIIème siècle, le mot s'est mis à désigner la table sur laquelle se pratiquaient certaines formes de ces jeux, table rectangulaire et plate qui a fait ensuite désigner aussi par "billard" des terrains plats ou des routes bien planes.

C'est cette dernière acceptation qui a fait que, pendant la première guerre mondiale, selon Gaston Esnault, "monter sur le billard", voulait dire sortir de sa treanchée pour aller sur le terrain (plat) du combat, terrain où l'on risquait de trouver la mort tout autant, vu les conditions de travail à l'époque à proximité du champ de bataille, que sur cette table aussi rectangulaire et plate qu'un billard sur laquelle le soldat se faisait opérer après avoir été blessé au combat, avec des techniques rudimentaires d'anesthésie.



Un boute-en-train ==> Une personne qui excite la joie ou amuse ceux avec lesquels il se trouve.

Origine

"Boute" vient du verbe "bouter" avec le sens de "mettre".

Le "train" n'a rien à voir avec le chemin de fer.
En effet, au XVIIème siècle, "en train" voulait dire "en action, en mouvement" et "mettre en train" c'était "préparer à agir" ou "stimuler".
A la même époque, "être en train" signifiait aussi "être dans de bonnes dispositions physiques ou psychiques".

Or, n'est-ce pas le rôle du "boute-en-train" que de stimuler son entourage et le rendre joyeux ?

Dans l'édition de 1762 du dictionnaire de l'Académie Française,  nous pouvons lire que le "boute-en-train" était aussi un oiseau (tarin) qui servait à "faire chanter" les autres, alors que l'édition de 1832 du même dictionnaire écrit que dans un haras, le "boute-en-train" est un cheval qui est destiné à mettre une jument en chaleur (mais qui hélas pour lui, ne pourra pas bouter son pénis dans le train arrière de la jument ainsi excitée, ce rôle étant réservé à l'étalon qu'on veut accoupler avec la jument).


Avoir du vent dans les voiles ==> Etre ivre, ne pas marcher droit.


Origine : Provient du lien que l'on peut trouver entre le vent qui pousse le bateau et une démarche très incertaine due à l'abus d'alcool. 

En effet lorsque le bateau veut avancer face au vent, il est obligé de "tirer des bords" ou de louvoyer ou du fait qu'un bateau dans le vent avance penché, comme peut avancer une personne ivre.

La même expression ailleurs :

En Israël,  "Saoul comme Loth"
En Argentine : "Se trouver entre San Juan et Mendoza", deux régions viticoles limitrophes acculés contre la Cordillère des Andes. 


Un croque-mort ==> Un employé des pompes funèbres chargé de mettre les morts en bière et de les transporter au cimetière.


Origine : Date de l'époque où la personne chargée de mettre en bière (dans un cercueil et non dans un fût ) un défunt s'assurait que le mort était bien passé de vie à trépas en lui mordant un gros orteil. Si le mort réagissait, c'était qu'il était un peu moins mort que supposé, et on lui donnait alors une deuxième chance dans le monde des vivants. Dans le cas contraire, son sort et le cercueil étaient scellés.

Voilà une origine parfaitement compréhensible, universellement répandue et complètement fausse !

Ce mot date en réalité de 1788, soit juste avant de la prise de la Bastille.
Il contient deux parties: le "mort" dont le sens est parfaitement clair et "croque" qui signifie simplement qu'il disparaît.
Car en effet le croque-mort fait diparaître le mort, d'abord en l'enfermant dans son cercueil puis en le mettant sous terre. Le verbe "croquer" ayant ici le sens figuré de "faire disparaître", signification que l'on retrouve en partie dans "croquer un héritage", par exemple pour dire "dilapider" mais aussi "faire disparaître" très stupidement. 


Remettre aux calendes grecques ==> Remettre à une date qui n'existe pas, donc qui n'arrivera jamais

Origine : Pourquoi cette date n'existe-t-elle donc pas ?

C'est sous Jules César, vers 45 avant J.C., que le calendrier romain est réorganisé pour être en accord avec les mouvements connus des astres.
L'année de 365 jours et les années bissextiles datent de ette époque.
Les calendes désignaient le premier jour de chaque mois,jour pendant lequel les débiteurs devaient payer leurs dettes.

Un peu plus loin vers l'est, les grecs n'en avaient rien à faire, et continuaient à utiliser leur méthode de comptage du temps, sans calendes.

Ce serait Auguste, qui aurait introduit les inexistantes calendes grecques pour parler de la plus qu'hypothétique date de remboursement des débiteurs insolvables.
 

 

Rebelote ==> Refaire la même chose
Mon sang ne fait qu'un tour ==> Je réagis impulsivement 

 

• Quelques mots de la région de Toulouse : &











 

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_mots_et_expressions_de_Toulouse

 

http://villeseque.org/articles.php?lng=fr&pg=145

 

Richard Delmas

Des cultures des Suds nous avons conservé à Toulouse et environs plus ou moins lointains,

cévennes, causses, rouergue, pyrénées, une ouverture aux visions et musiques des autres, en

particulier andalousie, catalogne, castille, lombardie, piémont, val d'aoste, mais aussi

plus éloignées d' du nord, roms, etc.

Ce qui se traduit dans les expressions de la langue d'aujourd'hui encore très utilisées tous les

jours sur les marchés et au café, au stade (le ruuuby...)

Comme "a visto de naz", à vue de nez, etc, etc

atal !,....(alors quoi)

vous en connaissez certainement

les mots de Toulouse sur :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_mots_et_expressions_de_Toulouse

j'y ajoute en cette période ce proverbe occitan

Un mès avant, un mès après Nadal, la frèd es

bouno, ni tirés pas mal.

Un mois avant et après la Noël, le froid est

bon, ne t'en fais pas.

vous en trouverez d'autres sur :

http://villeseque.org/articles.php?lng=fr&pg=145

buonaserrata

http://www.tv5.org/TV5Site/jeunesse/quiz-535-5-expressions-regionales-francaises.htm

Articles portant sur des thèmes similaires :

Commentaires

Très pertinent

 Merci pour cet article plein de bons conseils, bisous

 

 

Recherche


Discussions actives (+ commentaire)


Liste des mots-clés