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 Souffle poétique autour de la danse et de la liberté

Avec la collaboration de l'Atelier Concordance

Note : 2.8/5 (36 notes)

 

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Souffle poétique autour de la danse et de la liberté

Avec la collaboration de l'Atelier d’écriture « Concordance ».


http://concordance.free.fr/artiste.php?id=55

http://concordance.free.fr/artiste.php?id=45&lang=


http://concordance.free.fr/images/mlb_vi.pdf



Un atelier d’écriture sur le tempo du TANGO !

MLB - I.E.F.E - Université Montpellier III - .



Et si un espace universitaire d’atelier d’écriture, avec un public international, était relié à une association, à un site d’écriture, à l’immense toile « Internet » et à l’espace artistique du tango argentin ? Cela ne ferait-il pas un beau programme ???

…...............

Ceci devint réalité, en l’An de Grâce 2009 ! Dans le Sud de la , des apprenants de la belle langue de Molière, de multiples nationalités, se trouvaient réunis par l’amour de l’écriture. Et pas n’importe quelle écriture : celle qui privilégie la spontanéité, celle qu’entraînent les outils d’écriture de « Concordance » connu dans le milieu associatif et dans le monde universel du Net pour son attachement à toutes les créations artistiques (poésie, romans, tableaux, sculptures, photographies, films…).

Et leur étonnement fut grand, ce jour de printemps, de faire la connaissance de deux invitées de qualité, choisies pour provoquer le réflexe d’écriture faisant la particularité de cet atelier universitaire : et la Danse.

L’hôtesse de ce lieu de liberté d’expression écrite avait préparé attentivement ce moment de partage et allait présenter ces Grandes Dames aux nombreux participants. Elle proposerait ensuite de créer des en hommage à ces déesses et de prendre part à un concours international de poésie sur le thème : « Mouvement poétique autour de la danse et de la liberté », organisé par le Collectif « Concordance » qui ouvre en permanence son forum « Ateliers d’écriture » à des publications sélectionnées par un Comité de lecture

http://concordance.free.fr

Au cours du temps, un fil d’Ariane avait en effet été tissé entre ces amoureux de l’écriture et le site « Concordance » avec le désir d’un échange multiculturel d’une richesse que nul ne pouvait nier - Cf Vitrine « Atelier d’écriture en Concordance »

http://concordance.free.fr/artiste.php?id=55


Après l’introduction de ces dames illustres, « Poésie » et « Danse », avec tout l’honneur qui leur était dû, des stimuli furent offerts en début de bal sous forme de phrases pour provoquer l’envie de créer des .


- Le soir d’après - après le moment où je t’avais ignorée - je t’ai revue dans ce bouge à tango…

- Il l’a conduite sur un rythme qui l’enivrait…

- Heureusement, la foule et la musique nous ont repris l’un à l’autre…


Tout se déroulait comme prévu dans une atmosphère joyeuse, dans l’attention la plus complète car des morceaux de qualité arrivaient progressivement sans tambours ni trompettes mais avec des airs, des tempos plus ou moins rapides de tango, de milonga qui réchauffaient cet espace clos, peu habitué à ce genre de notes si porteuses de ressentis… Le temps n’existait plus… La musique, la danse l’emportaient.


1 - « Oblivion », chant interprété par Julia Migenes recueillit un succès fou !


Piazolla a dit : « L’Argentin est introverti et c’est pourquoi il souffre !». J’ai senti la nostalgie quand j’ai vu mon père pleurer et ses larmes versées restent en moi parce que mon tango - ma musique - est un peu masochiste. J’aime la tristesse. Je ne suis pas une personne triste, bien au contraire ! Mais j’aime redécouvrir la tristesse à travers la musique d’un Schumann ou d’un Mahler. Je me sens tout à fait heureux lorsque j’écoute Mahler, réellement heureux. La musique est quelque chose de triste mais je suis heureux en compagnie de la tristesse. Quand Carlos Gardel chantait, tout vous faisait pleurer. Les paroles du tango parlent de l’indifférence de l’homme à l’égard des femmes. Les hommes se sentaient heureux. Si leurs femmes les quittaient, ils parlaient de la mort, la mort de leurs mères ou de la femme qui quittait son homme pour le meilleur ami de celui-ci… »


Puis, des joyaux brillèrent de mille feux : poèmes, vidéo, parus sur le site «Concordance» et provoquèrent des envies de danser, de chanter, d’assister à des bals, des spectacles « Tango », de vivre… et d’écrire !

 

2 - Poèmes :


- « El TANGO » et « LE BAL » de J. P. Chaniro


http://concordance.free.fr/oeuvre.php?id=524


http://concordance.free.fr/oeuvre.php?id=14



- « TANGO TOUJOURS » de Zinga

http://concordance.free.fr/oeuvre.php?id=659

Soudain, je me sens prise.


Il ne me lâchera pas
.

Il me tient et m'envole


En suivant le compas.

MALENA CANTA EL TANGO.

TANGO TANGO.



Musique diabolique,

Qu'as-tu fait de moi


Quand, envoûtée, je glisse 


Sur la piste de bois.

Mon corps sera docile


Et tendu à la fois.


M'offrant à l'abandon
,

Mes yeux se fermeront 
dans le lit de ses bras.



TANGO TANGO.

Son cœur bat la chamade 


Et le mien y répond
.

Son souffle m'enveloppe


A l'unisson…

DANSONS.




- « TANGO » de Aurélien Bonpan

http://concordance.free.fr/oeuvre.php?id=124

Elle tangue un tango léger.


Puis, soudain, saccade et déjante


En cadence dé-cadencée.




Moi, tout contre sa contre danse,

Je décadence et tombe au fond 


De sa transe, homme-poisson


Nageant dans son corps de souffrance


Que serpente en un long sanglot


Le sang transcendant du tango…



Si j'ai le cœur à marée morte
,

Si j'ai l'esprit en dégueulis
,

Viens danser nue devant ma porte, 


Femme
... flamme de vent,

Flamme
... femme d'oubli…



3) Clip vidéo sur le tango (Krys Le Bretteur)

http://concordance.free.fr/artiste.php?id=43&lang=



. Apresentaçāo de Tango de Fabian Salas.

http://video.google.com/videoplay?docid=252591294443009222



4) Des photographies sur le tango de Véronica Baradella

http://concordance.free.fr/oeuvre.php?id=744

http://concordance.free.fr/oeuvre.php?id=741



La salle résonnait des tempos du « TANGO ». Des pieds bougeaient, des yeux pétillaient… et les paroles jaillissaient aussi. Les émotions, les ressentis étaient échangés librement. Qui se souvenait d’un bal, qui partageait des images, qui exprimait amour, ardeur, passion, joie, tristesse, corps glissant, s’écoutant, vibrant,… L’ambiance stimulait certes la parole mais aussi l’écriture pour laisser jaillir les mots.

Les Maîtres de ces lieux : musique, images, outils multi médiatiques artistiques faisaient la joie de tous, titillant les « plumes » et avec magie, les mots commençaient à naître… Chaque participant était amené à libérer son imagination, ses pensées, son « moi » véritable… Cet espace collectif, interactif voyait surgir les mots sous l’apparence tout d’abord d’une liste de vocabulaire créée par le groupe de façon ludique, en mesure, en harmonie.

Puis, l’échange suivit, riche : réflexions, intériorisation (ressentis), extériorisation par la parole… et tout cela toujours en mouvement, en musique, sur les tempos du TANGO ! Langueur, sensualité, provocation, tristesse, nostalgie, plainte… Chacun ressentait, s’emplissait de ces airs, de ces mots, de ces images…

Le temps passait agréablement sous ces notes vives accélérant la réflexion, provoquant impulsions dans les jambes mais aussi dans les mains qui désiraient s’emparer des « plumes » afin de coucher allègrement, individuellement, les mots pour libérer enfin des sentiments, des ressentis, des images, des histoires dans une création spontanée d’environ 45 minutes sur la danse !

Pendant ce laps de temps relativement court, la responsable de cette atmosphère si particulière dans cet espace universitaire se fit silencieuse, créant par la réécoute d’extraits de tangos un moment propice à la naissance des . Cette musique de fond et le silence entre les participants conviés à ce festival d’écriture encourageaient la créativité de chacun.

Très stimulant de créer dans une ambiance de quiétude !

Quelle richesse dans la participation collective ! Que de spontanéité dans cette écriture qui coula alors très librement après ce partage riche en ressentis passant par diverses phases alliant sans cesse intériorisation et extériorisation…

Ce jour de printemps de l’An 2009 marqua les admirateurs de ces Muses « Poésie » et « Danse ». Ils purent ainsi créer et publier quelques-uns de leurs sur le thème « Mouvement poétique autour de la danse et de la liberté » dans le Forum « Atelier d’écriture » de Concordance.

Certains participèrent ensuite au concours du Collectif « Concordance ».

http://concordance.free.fr

Ce feu d’artifice de l’écriture… sur le tempo du « TANGO » fut la preuve tangible que la création débouche sur des résultats concrets : ici, une ouverture prometteuse sur la connexion entre l’espace Internet, le monde de , de la danse... et le fabuleux univers du tango argentin.

Tous les apprenants quittèrent la pour leurs … et continents. Peut-être se souviendront-ils longtemps de cet espace privilégié de création spontanée lorsque le Maître «El tango» les enivrera encore de son rythme et de ses figures !







Quelques créations :

Xing (Chine)

Heureusement, la foule et la musique nous ont repris l’un à l’autre et j’ai pu continuer à danser avec cet homme inconnu qui avait vraiment la danse dans le sang. Ses manières de danseur expérimenté et ses gestes naturels et élégants m’ont beaucoup impressionnée.  

  Au lieu de me comporter comme une princesse, je l’ai tenu par le cou et j’ai senti la chaleur de son corps. Sa sueur m’a excitée parce que je savais qu’il dansait pour me faire plaisir. En plus, l’homme débordant d’énergie m’appréciait beaucoup…

  Avec le rythme de la musique, il m’a tenue tantôt doucement par les mains, tantôt par le dos et tantôt il m’a guidée dans des mouvements circulaires. 

J’ai suivi ses figures en regardant fixement ses yeux avec tant d’affection !

J’étais comme une marionnette guidée par des fils invisibles. Les frictions de sa peau m’ont incendiée de désir. Ses regards sur mon visage, mes épaules nues et mes seins sous la robe m’ont mis le sang en ébullition. Son parfum mélangé avec l’odeur du tabac m’a brûlé l’âme.

Je me suis baignée dans une atmosphère agréable et romantique. Il me semblait que, sur cette piste de danse, les autres danseurs s’étaient évaporés. Il n’y avait que nous deux. Nous étions les premiers rôles du bal. Nous étions infatigables : de la valse au tango, de la salsa au mambo... Il était fort en tout !

Nous étions deux étoiles brillantes dont les rayons couvraient tout le bal. A la fin, sa chemise mouillée et collée sur ses muscles a rendu plus clair l’aspect de son corps : un corps magnifique, né pour la danse. Pour moi, c’était plutôt un magicien qu’un danseur. Il a fait entrer la musique dans nos corps et l’a ensuite fait ressortir de partout avec la danse. En glissant ses mains sur ma robe en soie, il a volé mon esprit et ne m’a laissé que des sensations agréables. Il était un “voleur”, un voleur de coeur. Ce soir-là, il m’a complètement conquise. 

Lorsque la danse s’est terminée, j’étais brûlée de joies. J’avais envie de lui proposer de nous refroidir ensemble avec du vin glacé. Je voulais aussi “punir” ce voleur de coeur en le soumettant sous ma robe rose... mais, je ne l’ai retrouvé nulle part.


Nicola (Allemagne)


La salle est vide

- Sauf toi, moi

Et la musique.

Je suis libre !

Nous nous prenons par la main

Et tu me suis.

Je tourne autour de toi.

Tu es libre !

Le rythme continue

Et nos corps bougent.

Nous nous regardons.

On est libre !

Le soleil brille

Comme tes yeux.

On sent la passion.

Nous sommes libres !

Le rythme

Se fond

Avec nos mouvements.

Toi, moi et la musique.



Fei (Chine)


Le soir d’après - après le moment où je t’avais ignorée - je t’ai revue dans ce bouge à tango... Nous étions étrangers, cependant nous étions familiers. Nous étions même amoureux à ce moment-là en suivant les pas de tango. Nous dansâmes au milieu de l’été. Nous dansâmes au milieu de la foule. Nous dansâmes au milieu de la joie, une joie mystérieuse de la nuit d’été... J’avançais, je reculais, je tournais... Je dansais en suivant tes pas malgré ce que l’on dirait, je ne regardais que tes yeux. Que tes yeux quand les tiens me regardaient et tu brûlais comme un ange en enfer, comme un ange sur la terre, comme un ange de lumière. Je pouvais voir clairement le reflet de mon visage brûlant dans tes yeux... Ce que tu aimerais serait une femme heureuse, j’y croyais.

Nous dansâmes silencieusement, au milieu de tous les bruits. Aucun dialogue n’était convenable pour des amoureux inconnus. Tous les messages furent cachés sous ce silence, sous les pas de tango. Si j’étais un rêve éphémère que tu devrais conquérir, serais-je une ombre passagère ou ton avenir ? Si j’étais un mystère, quel courage aurais-tu pour me connaître? Si j’étais un loup solitaire que tu devais découvrir, oserais-tu m’approcher sans armes ? Que savais-tu de moi ? Je pouvais être moi-même seulement un visage ou te rester étrangère. Je souris sans rien dire en faisant semblant de ne rien voir. En fait, juste un geste entre nous, je pouvais tout savoir. Nous dansâmes, nous dansâmes avec une grande passion sous le silence, comme si nous nous n’avions pas de lendemain. Le son de violon coulait autour de nous, troublant, et il devint des bandes de soie invisibles qui s’enroulèrent sur nos reins, nos pieds et nos mains...

Parfois, nous nous rapprochions puis nous nous éloignions... Pourtant nous ne nous perdions jamais en raison de ces bandes de soie invisibles. À ce moment là, nous étions si libres mais aussi si piégés. Tes gestes, tes regards, ton toucher... tout était si doux et si cruel. Ne plus chercher l’amour : il était là pendant ce tango. Pourrions-nous danser jusqu’à notre dernier souffle ? Après cette danse, pour toi, je ne serai plus qu’un nom à effacer. Mes cheveux noirs, ma robe légère, mes sourires... personne ne se souviendrait qu’il était une fois une danse m’attacha à toi.

Rien n’est interdit dans le tango. Pas comme dans la vie ! Si vous vous trompez, vous pouvez juste continuer

à danser le tango, avec votre sourire charmant. C’est simple et spontané. C’est pourquoi le tango est si attractif.

Osez le premier pas ! Rien n’est interdit dans le tango ni dans l’amour.



Claudia (Colombie)


Comme le brouillard envahissait l’air froid de cette nuit mélancolique

Ainsi la liberté de la danse vivait dans son corps fragile.

La folie des mouvements la transportait à travers des mondes inexplorés.

La danse était pour elle le chemin pour se trouver

Au milieu de la foule mais aussi face à la solitude.

Elle n’avait que la musique pour se libérer totalement.

A chaque instant où la musique était autour d’elle,

Sa pensée devenait plus riche.

Ses rêves arrivaient comme les petites fleurs au début du printemps

Et le jour gris devenait rose.

Elle n’était plus triste au fur et à mesure que la musique emplissait son âme.

Le chagrin disparaissait et un espoir arrivait pour le lendemain.

Mais quelle est cette force que lui donnait la danse ?

Une transformation divine arrivait avec évidence.

C’était un air de liberté.

C’était la rencontre avec soi-même.

C’était le seul instant où vraiment pouvaient lui parvenir les choses

qu’elle voulait.

Le seul moment où elle ne devait que penser à elle.

Avec la danse, elle pouvait embrasser cet avenir qui était trouble.

Cette force faisait jaillir de son cœur les plus sublimes sentiments,

La passion de vivre, l’amour, l’amitié, la danse de la liberté.



Yinji (Chine)


Il l’a conduite sur un rythme qui l’enivrait. Cette place derrière la maison était le paradis pour eux, loin du tumulte, loin des soucis... Au clair de lune, le monde était si tranquille qu’il n’y avait que la musique mélodieuse. Il la regardait tendrement et amoureusement. Son teint était blanc comme un linge mais elle souriait comme d’habitude - ce sourire pour lui était le plus beau du monde; ce sourire qui réveillait son espoir de vivre. Cependant, quand il pensait qu’elle irait bientôt dans un autre paradis, l’angoisse déchirait son coeur. Il ne comprenait pas pourquoi la réalité était si cruelle, pourquoi c’était elle qui avait le cancer – elle qui avait un si bon cœur, elle qui était vraiment un ange dans la vie. Bien que mille fois il ait crié dans son coeur, il devait accepter cette réalité...


Main dans la main, au moins à ce moment-là, ils étaient heureux. Il appréciait le dernier moment, la dernière valse. Il n’oubliait jamais qu’elle lui avait dit auparavant qu’elle resterait toujours avec lui : la lune serait son regard tendre; les étoiles seraient ses sourires; le vent doux qui caressait ses oreilles serait sa voix; le rythme de la musique serait le battement de son coeur... Il tourne son pas sur place avec la musique, les yeux fermés et un peu de tristesse sur son visage. Il tourne jusqu’à la fin de la musique. La dernière note finie, tout le monde devient calme, si calme qu’il ne peut entendre que le battement de son coeur. Sous le clair de lune, il se tient debout et ne veut pas ouvrir les yeux mais ses larmes coulent sans cesse…

La même lune, la même place, la même musique, la même valse... mais sans elle !



Tao (Chine


Le Violon 

Jouait les vagues de mes hanches 

Sur les cordes métalliques 

Une poitrine hautaine contre une autre

On se préparait


Le Piano 

Jouait les notes de mes yeux

Sur ses touches abîmées

Les mains fusent ensemble

On commençait 


La Chanson 

Chantait la mélodie de mon sourire

Avec une voix puissante 

Haute Couture 

On dansait


Le Cœur 

Tambourinait le rythme de ma passion 

Avec votre âme véritable 

Love me forever

L’Orchestre

Tango Tango.



Olivia (Grande Bretagne)


Il l’a conduite sur un rythme qui l’enivrait. Les lumières étaient si éblouissantes qu’il ne pouvait pas voir le public. Il tenait la main de Bella avec une prise forte, la menait d’une manière magnifique. Leurs mouvements s’unissaient et ils dansaient avec une telle facilité que les yeux de toute la salle étaient fixés sur eux. L’adrénaline montait à travers son corps au moment où il dansait et Fabrice se sentait libre. Il dansait avec passion et amour et il pensait à ceux qui lui avaient dit qu’il ne pourrait jamais être un danseur de ballet. Il dansait pour eux dans cette nuit glorieuse ; sa première nuit de danseur professionnel. Il savait que parmi le public nombreux, ses parents le regardaient avec fierté pendant qu’il dansait avec la Prima Ballerina. Il se souvenait du moment où il avait su quel était son rêve. Son rêve d’être sur scène. Son rêve d’être un danseur professionnel. Il avait quinze ans. Il avait toujours été le meilleur joueur de foot mais au moment où il avait vu le grand spectacle de ballet avec sa grand-mère, il avait su... Il avait regardé les danseurs, impressionné, et il ne pouvait pas les quitter des yeux. Ils dansaient avec une élégance parfaite, les lignes de leurs corps se mouvaient ensemble, créant une émotion à l’intérieur de Fabrice : la liberté. La musique, l’émotion, l’atmosphère, la danse : Fabrice voulait tout. Cela se passait il y a huit ans. Huit ans d’auditions, d’entraînement et il était là. Il dansait, libre, et il était heureux.



Maki (Japon)

Le soir d’après - après le moment où je t’avais ignorée - je t’ai revue dans ce bouge à tango. Tu t’entraînais toute seule sans musique. Je ne voulais pas te regarder mais je ne pouvais pas détacher mon regard de toi parce que je voyais des ailes sur toi. Tu étais comme un ange triste. En regardant ta danse, j’ai entendu une hallucination musicale et je me suis fait des illusions. Dans la nuit sombre, un ange descendait du paradis dans ce quartier solitaire. Elle a vu un homme qui était assis tout seul et elle est tombée amoureuse de lui. Pourtant, l’homme ne pouvait pas la voir. Elle était triste. Elle pleurait en lui parlant. Elle commençait à perdre son existence à cause de sa profonde tristesse et finalement, elle a disparu en laissant une plume blanche. L’homme a trouvé cette plume. Lorsqu’il l’a ramassée, il a répandu des larmes… et des larmes. Il ne savait pas pourquoi mais il savait qu’il avait perdu quelque chose de très important. Tu étais comme cet ange que j’ai illusionné. Ta danse était si douce et si délicate ! Quand j’ai pris conscience de cette illusion, j’ai commencé à pleurer et je ne pouvais plus m’arrêter.



Nora (Allemagne)



Le soir après le moment où je t’avais ignorée, je t’ai revue dans le bouge à tango. Tu étais si belle... Je suis entré dans la salle où le bandonéon se plaignait. Lumière adoucie, danseurs, jambes se mouvant, corps traversant l’espace, yeux fermés, yeux ouverts... ailleurs... Ce soir après ce moment passé avec la musique du bandonéon dans les oreilles, je laissais errer mon regard et je t’ai vue... si belle. Je te regardais, perdue dans la mer mouvante des corps, seulement guidée par le bandonéon et par ce type qui t’avait dans les bras... et je sentais l’envie monter en moi. Monter dans mon ventre, monter avec le son du bandonéon. Les corps bougeant, l’homme guidant la femme avec une main dure... fière. La femme suivant l’homme, obéissante mais en même temps résistante, se révoltant... ses pas... fiers. Les jambes faisant un noeud… se libèrent. Et toi au milieu, si éloignée de moi…et si proche que je pouvais sentir tes cheveux effleurant ma peau. La musique arrivait dans ma poitrine, montait dans ma tête, me guidait pas à pas. Tout était flou sauf toi... et je savais : la danse était pour moi, toi et moi. Le bandonéon m’appelait. J’étais là, à quelques pas de toi. J’ai tendu la main. Je te sentais déjà dans mes bras… et nos yeux se sont croisés. Les tiens sont devenus froids, si froids. Le bandonéon hurlait dans ma tête… et je savais que cette danse était pour moi, pour toi et moi. Mais tu m’as tourné le dos. Et j’étais là, juste au milieu de la mer des corps dansant, le son du bandonéon criant dans ma tête, seul, seul, je te voyais partir… A partir de ce soir-là, après ce moment passé, je t’ai retrouvée dans chaque femme dansant le tango avec moi.



Diana (Colombie)

Heureusement, la foule et la musique nous ont repris l’un à l’autre et j’ai pu exprimer mes sentiments à mon grand amour à travers la danse.

Cette nuit-là, les rythmes et les mélodies ont envahi nos corps et nous ont fait rêver d’une façon magique. De plus, le ciel rempli d’étoiles, la chaleur et les vagues de la mer nous ont donné une atmosphère romantique où nos coeurs désiraient que le temps reste statique. Durant cette nuit, nos corps ont senti tout type d’émotions que dans la vie nous n’avions jamais imaginé vivre. C’était une expérience merveilleuse et pleine de joie et d’amour. Les vibrations, les mouvements et la liberté sont sortis de nos âmes qui étaient mortes mais qui, à travers la danse, ont recommencé à se sentir vivantes. À la fin de la nuit, nos corps ne voulaient pas arrêter de danser. La joie que nous sentions était inexplicable et nous ne voulions pas qu’elle finisse. Nous n’avions pas été tellement heureux depuis longtemps et ne connaissions pas l’effet magique que la danse pourrait nous donner. La musique et la danse sont nos vitamines pour continuer à avancer dans la vie ! C’est pourquoi nous avons décidé de rester dans cette petite île des Caraïbes pour danser et partager ce moment unique qui existe entre nous deux, pour nous aimer et nous sentir libres durant toute la vie.



Mira (Corée)

Le soir d’après - après le moment où je t’avais ignorée - je t’ai revue dans ce bouge à tango.



La danseuse

Je regardais tes cheveux noirs, tes lèvres rouges, ta robe scintillante, tes chaussures merveilleuses. Je ne savais pas que tu étais si jeune et si ivre. Sous les petits luminaires, tu dansais le tango. Tu tournais sur le rythme tragique. Tu t’arrêtais sur le tempo fort. Tu regardais tous les hommes autour de toi. Ton visage souriant me donnait l’éternité. La musique finie, le temps magique est arrivé. Tu m’as demandé une cigarette. Le moment étouffant. Le calme régnait sur ton visage. J’en ai sorti une devant tes doigts fins. Je me souviendrai de cet instant où tes lèvres m’ont dit « Merci ! » au ralenti. En refusant toutes les invitations à danser, tu es restée avec moi toute la nuit.

Sous le nom de l’amour

Je te donnais tout ce que tu voulais ; des cigarettes, de l’alcool, des robes de tango, même des drogues. Tu me montrais un autre côté de la vie : Piazzolla, le bandonéon, la passion de ton cœur, la tristesse de tes yeux. Le tango était tout. Mais en même temps, j’apprenais l’avidité, la jalousie et l’attente. De jour en jour, on partageait la méprise, la réconciliation, le mensonge et l’excuse.

La ruine

Mon cœur brûlait de colère devant tes amitiés infinies avec le tango. Je ne supportais plus l’ivresse, la fumée des cigarettes, les plaisanteries des pochards et tes partenaires de tango. Tu m’as répondu par la mort exaspérée. La flamme de ta vie s’est éteinte dans la fleur de pavot. Notre amour était comme un feu d’artifice, splendide et court, comme le tango tragique et persistant.



Dana  (Koweit)

Salsa ! Salsa !

Je n’étais alors qu’un pauvre gars

Et ma vie n’était que dégâts.

Une vie de servitude

A laquelle j’étais ancré par habitude.

 

Salsa ! Salsa !


Un jour, des regards se sont posés sur mes pas de danse.

J’étais en transe

Et un tourbillon de vie m’a emporté,

Celui de la liberté.



Salsa ! Salsa !

Tu m’as transporté à travers le monde

Où j’ai pu voir des choses aussi belles qu’immondes

Mais où j’ai croisé le regard de cette belle inconnue

Qui m’a tant ému.

 

Salsa ! Salsa !

Sa jupe aux couleurs ambrées

Qui virevoltait dans l’assemblée

M’a fait oublier les contraintes,

Chasser de mon cœur les lourdes plaintes.

Salsa ! Salsa !

C’est toi qui m’as permis d’en arriver là.

C’est toi qui as fait vibrer mes pas.

Ils étaient endiablés

Et m’ont mené vers le succès.

 

Salsa ! Salsa !

Tu m’as mis sous les projecteurs

Faisant sortir de moi le meilleur.

Elle, elle m’a ensorcelé,

Mettant en scène toute sa beauté.

 



Salsa ! Salsa !

Hélas !… Elle est maintenant partie

Pour un voyage infini au des mille et une nuit

Mais je bats toujours le rythme de son cœur

Sur tes sons qui maintiennent une lueur.

 

Salsa ! Salsa !

Je ne suis maintenant qu’un vieux monsieur

Avec des rides autour des yeux

Qui fouille dans ses souvenirs

Grâce auxquels il peut encore croire en l’avenir.



Copyright Concordance/MLB






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